Wiki Le Seigneur des Anneaux
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Le Khuzdul est la langue propre au peuple des Nains qui l'ont reçu de leur créateur Aulë. C'est une langue de la Terre du Milieu, faisant partie des plus utilisées.

Histoire[]

Les Nains apprennent le khuzdul de la bouche même du Vala Aulë, peu après leur création. Il fait donc partie des langues auliennes, du nom d'Aulë. À ce titre, il est possible que le Valarin, la langue des Valar, ait influencé la formation du Khuzdul.[1][2]

Au cours de l'histoire d'Arda, la langue évolue très peu en comparaison avec les langues elfiques et humaines. Les quelques différences qui apparaissent sont dues aux grandes distances séparant les demeures des différentes maisons des Nains, mais au Troisième Âge, deux nains issus de différentes maisons peuvent encore se comprendre malgré tout. Hors du cercle privé, le Khuzdul n'est que très peu usité, surtout en présence d'autres peuples, et rares sont les étrangers qui peuvent en apprendre quelques bribes.[3] Il sert de lingua franca entre les différentes Maisons de nains et est le plus souvent réservé pour l'écriture des histoire set choses importante qui ne sont pas destinés a être lues par les autres races.[4] Les Nains ne l'enseignent que rarement d'eux-mêmes, car leur langage est « un secret qu’ils ne révélaient pas volontiers, même à leurs amis ». Quelques Elfes purent l'étudier : c'est notamment le cas de Curufin au Premier Âge, « ce fut grâce à lui que les maîtres du savoir obtinrent la connaissance limitée qu'ils acquirent du Khuzdul », ou bien de Pengolodh au Deuximème Âge. Mais la plupart des Elfes n'avaient aucun intérêt pour ce langage, « lourd et disgracieux à leurs oreilles ».

Il est un point sur lequel les Nains sont inflexibles : ils refusent toujours d'apprendre leurs noms véritables à tout étranger ou membre d'une maison différente, au point que même leurs tombes ne portent pas leurs véritables noms. Ainsi, les noms des Nains connus par les récits proviennent en fait de la langue des hommes du Nord (c'est le cas pour Gimli, Balin, etc.), ou bien ne sont que des surnoms : par exemple, Azaghâl est le nom d'un seigneur nain, mais il pourrait s'agir d'un simple surnom signifiant « guerrier ».[3]

Les contact entre les Nains et les premiers hommes ont laissé un empreinte et les langues des Atani et des orientaux ont étés influencées par le Khuzdul. On retrouve des structures grammaticales de la langue des Nains dans le Taliska et l'Adûnaic qui en dérive.[4] Les échanges avec les Avari, ont influencé le Khuzdul, ainsi le nom pour orque, Rukhs est d'origine elfique.[5] Inversement le mot heleð (verre) en sindarin à très certainement pour origine le mots khuzdul Kheled ayant la même signification.[6]

Phonétique et écriture[]

Voyelles[]

Le Khuzdul possède les cinq timbres vocaliques a, e, i, o et u, qui peuvent prendre la quantité brève ou longue. Les voyelles longues sont marquées d'un accent circonflexe dans la transcription romanisée employée par Tolkien. Il existe également, à l'image de l'hébreu, des voyelles réduites de type schwa : Tolkien précise que « les voyelles comme celles que l’on entend dans le mot anglais butter étaient fréquentes en nanien », quoique le corpus attesté n'en donne pas d'exemple évident. Le Khuzdul comporte la semi-voyelle j, notée y en transcription. Édouard Kloczko postule également l'existence de la semi-voyelle w.

Consonnes[]

Sont attestées en Khuzdul les consonnes suivantes, transcrites dans l'alphabet phonétique international (API) :

Labiale Alvéolaire Post-alvéolaire Vélaire Glottale
Occlusive aspirée
sourde t k ʔ
sonore b d g
Nasale m n
Fricative sourde f s ʃ h
sonore (β ?) z (ɣ ?)
Latérale l
Roulée r

La transcription du khuzdul par Tolkien suit le plus souvent l'API, mais on peut noter cependant les points suivants :

  • les occlusives aspirées sont notées th et kh ;
  • la fricative [ʃ] est notée sh ;
  • le coup de glotte [ʔ] n'est pas noté, mais Tolkien indique que les mots commençant par une voyelle en transcription comportaient en fait ce son à l'initiale (par exemple, le mot uzn « ombre, obscurité » devait se prononcer [ʔuzn]). Certaines analyses du khuzdul le font intervenir aussi en d'autres positions, et le notent au besoin par l'apostrophe ;
  • l'existence des sons [β] et [ɣ] est incertaine : ils correspondraient aux graphies bh et gh attestées dans les deux noms Sharbhund et Azaghâl. Mais il pourrait aussi s'agir de simples combinaisons de b + h et g + h, respectivement.

Il existait deux prononciations possibles du r parmi les Nains : certains le roulaient, mais d'autres utilisaient un r uvulaire (comme le r le plus courant du français). L'usage de consonnes aspirées et du r uvulaire se démarque des langues elfiques et peut expliquer que le khuzdul ait été considéré comme cacophonique par les Elfes.

Le khuzdul n'admet pas de groupe de consonnes en début de mot.[7]

Écriture[]

Pour transcrire leur langue, les Nains employaient un système d'écriture runique d'origine elfique, les cirth. Le Seigneur des anneaux en donne un exemple sur le tombeau de Balin dans la Moria, où la phrase « Balin Fundinul uzbad Khazad-dûmu » littéralement « Balin fils de Fundin, Seigneur de la Moria » est inscrite en cirth. Les cirth servaient à l'origine à graver de brèves inscriptions, mais les Nains en tirèrent des formes destinées à la plume. Ils dévellopent leur propres Runes inspirées de celles de Daeron. On connaît les Angerthas Moria‏‎ et les Angerthas Erebor‏‎, mais pas celle des autres peuples nains.[8]

Lexique[]

A[]

  • aglâb  : "langue, langage"
  • ai-mênu : "sur vous"
  • aya : "sur"
  • Azaghâl : probablement "guerrier"
  • Azanulbizar : Vallée des Rigoles sombres

B[]

  • Baraz : "rouge"
  • Barazinbar : "la Corne Rouge "
  • bark plu baruk : "hache"
  • Baruk Khazâd : " haches des Nains "
  • bâzan : " racine "
  • bund(u) : "tête"
  • Bundushathur : " Tête Nuageuse "
  • Buzundush : "Morthond/Racine noire "

D[]

  • duban/dubn : " vallée "
  • dûm : " maison "
  • dush : " noir "

F[]

  • felak : " tailleur de pierre; outil pour tailler la pierre) "
  • Felakgundu/Felaggundu : " Creuseur de cavernes "
  • felek : " tailler la pierre "
  • Fundinul : " fils de Fundin "

G[]

  • gabil : " grand "
  • Gabilân : " Grande Rivière " (Gelion)
  • Gabilgathol : " Grande Forteresse " (Belegost)
  • gamil : " vieux "
  • Gamil Zirak : " vieille pointe ou vieux maitre" (nom du maitre de Telchar)
  • gathol : " forteresse "
  • gund(u) : " hall souterrain "
  • Gundabad : probablement "hall souterrain"
  • gunud : " creuser un tunnel "

I[]

  • igal : " langue, langage "
  • iglishmêk : langue des gestes des nains
  • inbar : " corne "

K[]

  • Khazâd : " Nains "
  • Khazâd ai-mênu : " Les Nains sont sur vous " (cri de bataille)
  • Khazad-dûm : " Maison des Nains "
  • kheled : " verre "
  • Kheled-zâram : " Lac de verre "
  • Khuzdul : " langue des nains "
  • Khuzûd : " Nains "
  • kibil : " argent "
  • Kibil-nâla : " Celebrant "

M[]

  • mah : " créer"
  • Mahal : " créateur " (Aulë)
  • mazarb : " documents, archives "
  • Mazarbul : " archives "
  • mênu : " vous "

N[]

  • narag : " noir "
  • Narâg : "Narog"
  • Narag-zâram : " Lac Noir "
  • Nargûn : " le Pays Noir" (Mordor)
  • Nar(u)kuthûn : "Nargothrond"
  • *nibar : " corne "
  • Nulukkhizdîn : " le pays des Petits-Nains sur la rivière " (Nargothrond)

R[]

  • Rukhs, plu. Rhakhâs : " Orque "

S[]

  • Sharbhund : " Colline chauve" (Amon Rûdh)
  • shâthar : " nuage "
  • shathûr : " nuages, nuageux "
  • sigin : " long "
  • Sigin-tarâg : " les Longues-Barbes "

T[]

  • tarâg : " barbes "
  • Tharkûn : " Homme au bâton, Homme gris " (Gandalf) [, Livre IV, ch. 5]
  • Tumunzahar : " Demeure-creuse " (Nogrod)

U[]

  • uzbad : "Seigneur"

Z[]

  • zâbad : " seigneur "
  • zahar : " creux "
  • zarab : " archiver, documenter "
  • zâram : " lac "
  • zigil : " argenté "
  • zirak : " pic "
  • Zirakzigil : " Pic d’argent "

Anciennes version du légendaire[]

Dans l'étude des langues rédigé par Tolkien dans les années 1930, le Lhammas, la langue des Nains est appelé Aulien puis Nauglien.[2]

Dans les ébauches de la chute de Númenor, Tolkien parle du Khazadien, comme langue ayant influencé l'adûnaic.[9]

Affiliation[]


Notes & Références[]

  1. Le Silmarillion, Chapitre 2 : "Sur Aulë et Yavanna"
  2. 2,0 et 2,1 La Route perdue, Partie II, Chapitre V : "Le Lhammas"
  3. 3,0 et 3,1 Le Retour du Roi : "Appendice F"
  4. 4,0 et 4,1 Les Peuples de la Terre du Milieu, Part II, Chapitre X : "Of Dwarves and Men"
  5. The War of the Jewels, Part IV : "Quendi and Eldar"
  6. The Return of the Shadow, The Story Continued, Chapitre XXV : "The Mine of Moria"
  7. Khuzdul Wikipédia
  8. Le Retour du Roi : "Appendice E"
  9. Sauron Defeated, Part III, Section VI : "Lowdham's Report on the Adunaic Language"
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